Ma vie amoureuse

En l'an 2000 j'avais cru avoir rencontré l'homme de mes rêves ! En apparence, il était presque tout le portrait de mon prince charmant. En plus il était un génie dans tous les domaines, charismatique, trop instruit, trop ... quelqu'un hors du commun... c'était vraiment la première fois qu'un homme m'impressionnait...

C'était le genre à remplir facilement la fonction d'un président d'une république ! Une très forte personnalité.

Alors je l'avais épousé après seulement 15 jours de notre première rencontre ! Il fallait que je le fasse car autrement, j'aurai passé toute ma vie à me dire que c'était l'homme de ma vie. Maintenant, avec du recul, je ne regrette rien. C'était une expérience qui méritait d'être vécue !

Dès nos premiers jours de vie commune, je me suis rendue compte que j'ai fait la plus grande bêtise de ma vie. C'était pourtant mon propre choix et il fallait l'assumer jusqu'au bout alors je m'y suis résignée. En plus je l'aimais trop pour envisager au début une séparation.

J'avais 30 ans et cette envie naturelle de fonder une famille mais je me suis aperçue qu'il n'était pas la bonne personne pour moi. J'ai eu seulement le coup de foudre et je ne le connaissais pas assez.

Un mois après, j'ai pensé sérieusement au divorce mais je devais être sûre de ne pas regretter par la suite. Après 2 mois je l'ai fait de manière très réfléchie, très civilisée et dans la bonne humeur en plus.

Je lui ai pardonné et je lui souhaite tout le bonheur du monde loin de moi. Je n'ai pas eu d'enfants et je ne pense pas que j'aurai le temps ni l'envie d'en avoir. C'est peut-être pour cela que je considère tous mes étudiants, mes enfants.

Ces deux mois passés avec lui m'avaient complètement anéantie sur tous les plans. Il ne restait de moi que des cendres. Mais j'avais besoin de cette expérience pour me reconstruire autrement. Mon divorce m'avait permis de grandir et de renaitre de mes cendres. J'avais besoin de retrouver mon bien-être sans un homme dans ma vie et j'y suis parvenue après des mois de galère.

J'avais besoin de retrouver mon identité, d'apprendre à être plus prudente et plus sélective dans mes choix d'amis et de prétendants. J'avais besoin de ne plus refaire l'erreur de prendre les gens pour ce qu'ils ne sont pas et de croire tout ce qu'on me disait. J'avais besoin d'apprendre à mieux communiquer avec toutes catégories de gens y compris les manipulateurs et les gens violents. J'avais besoin de comprendre comment les gens fonctionnaient de l'intérieur pour être si différents dans leur manière de communiquer.

J'avais besoin de savoir qu'est-ce qui fait quoi dans la communication et le mieux-être... J'avais une soif infinie d'apprentissage qui m'absorbait des journées et des nuits entières. Je dormais très peu ou presque pas, je faisais des recherches, je lisais des livres et j'apprenais. Ma compétence en communication et en mieux-être, je ne l'ai pas acquise à travers des diplômes. Je suis plutôt autodidacte. Je n'aime pas copier sur les autres mais je m'inspire beaucoup de tout le monde. J'apprends des bons comme des mauvais si "mauvais" il y a.

Aujourd'hui, je me suis habituée à ma vie de solitaire où je me sens reine des lieux et de mon temps. Je ne veux pas apporter de changement qui menacerait mon confort.


J'ai un respect et une admiration pour les gens qui pensent en termes de ce qui conviendrait de faire pour être une bonne personne honnête et non pas pour plaire à une société trop matérialiste qui ne sait pas elle-même ce qu'elle veut.

Quand on reçoit à notre époque, l'Islam en héritage, on a parfois tendance à n'en retenir que la forme. Une forme, hélas, où les valeurs morales et humaines n'ont souvent pas de place. Une pratique des actes d'adoration de manière conventionnelle ou traditionnelle qui déforme l'essentiel et réduit ce qui est sacré à quelques apparences seulement.


Quand on choisit une religion avec son coeur, sa raison, son tréfonds et son âme... on met plutôt en relief les valeurs humaines et morales, on la pratique avec son coeur et non comme un rituel d'apparences.

Ces valeurs morales qui manquent justement à bien de musulmans nés. A mon avis, il ne suffit pas de naitre avec une religion il faut encore la choisir consciemment.


J'aime ceux qui sont justement dans cette quête de vérité et de travail sur soi. J'aime ceux qui font en permanence dans leur couple ou dans leur famille un travail sur soi pour aller ensemble de l'avant. Les bons vivants qui ne s'interdisent pas le bonheur, la paix, le mieux-être, l'amour inconditionnel, la joie de vivre, l'humour, l'empathie...